Voici mon topic de poèmes.
Allez, j'attaque.
Parcours d'éphémère eternité Ces ombres de chemins brillant de braises
Mènent à coup sûr à la plus mortelle falaise,
Afin d'éviter de sombrer dans la mémoire du trépas,
Mieux vaut surveiller et méditer chacun de nos pas.
Car, d'ici quelques heures, quelques minutes, l'aurore
Se dévoilera pour nous une ultime fois avec ses banderoles d'or,
Notre sang aura beau toujours nourrir d'autres chairs, torrent vestige
De siècles oubliés, de souffles éphémères, il perdra à chaque fois son prestige.
Souvenez vous, le passé a eut ses obsèques, le présent est Vie, le futur,
Bientôt ancien, fera office d'écrin pour vos espoirs, de longue parure
Pour votre âme, votre esprit, votre corps, et pour chaque élément
Qui se devra d'être protégé par l'un de vos songes, un vêtement.
Mais surtout, ne tentez point d'approcher la relique teintée d'éternel,
Cela pourrait vous être fatal de fantasmer sur un souffle immortel,
Laissez les colombes adéquates, forces inaliénables, porter ce recueil,
L'eau, la lumière, le feu, et toutes ces choses qui restent en partant au cercueil.
Un élan vers la mort Il existe de ces royaumes où le Maître est mort né,
Anéanti par son propre pouvoir avant d'avoir gouverné,
Voyons donc lequel de nous s'en ira en une funeste chute.
Cela dit, nombre d'observations m'ont appris que la belle Mort,
Qui ne se lasse point de sa suprématie, ouvre sa porte et est en essor,
Ferme l'accès aux suicidaires, réduits à descendre ce qui n'a pas été gravis,
Et c'est bien là l'image même de son humour, plaisanterie qui me rebute.
Le chétif convive, plutôt valet des cendres que joueur, est ravi,
Mais déjà de longues ombres l'entourent, glissent, dansent,
Il croit avoir atteint le sacre, tout prisonnier de sa transe.
Oh, mon âme esquisse soudain un éclat de crainte,
Car je crois que dans cette attente, elle redoute un brasier,
Et elle sait que bientôt, ce feu lui accordera une mortelle étreinte,
Elle finira donc par dépérir, hurler à travers ces écharpes, comme un blessé rosier.
Plainte colombienne À savoir qu'ici bas l'humain fait office de symbole,
Pour nombre de mièvres et frêles fariboles,
Mieux vaut dire que le maître ne se soucie guère,
De tous ces affronts entre vides pierres,
Car d'ores et déjà se lève un soleil en précurseur,
Entamant ainsi une profonde peur,
Annonçant que la construction humaine,
Se montre une entreprise bien vaine,
Et que déjà la noire jeune politique,
Est encore le sujet de nombre de critiques,
Toujours est il que reste la pensée,
Que ne surpassent guère les mots élancés,
Tandis que monte du coeur de verre,
Le chant mélancolique de l'univers,
Qui ne comprends pas comment pareils espoirs,
On put déboucher sur une existence à en choir,
Ce faisant je la déclare totalement sans sens,
Mais il y a si peu d'âmes que l'on recense,
Qu'encadre alors l'humain un sentiment,
Pareil à un pitoyable et détourné régiment,
Mais c'est alors qu'apparait une blanche colombe,
Qui ne se soucie guère de la question de la tombe,
Et préfère regarder le monde sans ses yeux,
Car du vice elle n'a pas vu que le milieu.
La vipère corporelle de l'homme En mauvaises circonstances fuit la mémoire
Qui suffoque, agonise, et hurle que croire
N'est qu'une invention pitoyable comme
Seul un être en a le secret, cet être, c'est l'homme.
Ses croyances, de même que ses vils principes,
Sont à son image, donc déplorables, et ainsi participent
À l'élaboration de ce que je nommerais oeuvre humanitaire
Contribuant à la sauvegarde du vice sur cette terre.
Il pense que ce corps sur lequel la beauté opère
Est un joyau, mais c'est un noeud de vipères
Qu'il cache sous ce bel emballage, et l'âme
Passe inaperçue, malgré ce que l'esprit clame.
Hélas, voilà bien longtemps que ce bas monde
Est corrompu, et les négatives ondes
Qui émanent de lui alors nous rapellent
À la triste réalité de ce grouillement éternel.