Récemment j'avais posté cette fic sur mon forum, c'est la première qui se base sur le roman nommé Le Guerrier au cristal. J'ai demandé la permission à Darkspine de poster ici, c'est okay.
Sachez que vous pouvez lire ce texte sans connaître le roman, vous devez juste savoir que :
Le dénommé Locktar est un guerrier possédant un cristal violet aux pouvoirs mystiques, que "Rigden" est son ami d'enfance, et que ses soldats se nomment les Locktarens (se dit Locktarènce).
Le roman étant inachevé je n'en sais moi-même pas grand chose, donc le début peut paraître frêle.
Attention, nombre de nom cités sont des Fan Mades !
Dans cette fiction, Locktar navigue vers l'île du nom de Milkoäld pour rencontrer un certain Mérildior.
Voilà, j'espère avoir des avis ici, j'adore écrire.
Commençons avec Un poème d'abord..
Vagues d'abîmes, soleil de cristal
Toi guerrier qui t'avance en la lumière des abîmes
Saches que rien ne ressemblera à ce que jadis nous vîmes
Bientôt le soleil de ton cristal montera de ce crépuscule de désespoir
Qui vint nous asservir et nous briser rendant nos coeurs à tristement choir
Regarde toi t'élever tel un ange tu vas toucher le ciel ce sublime dôme de bleu royal
Regarde toi plonger tu vas sombrer dans ces vagues en un combat déloyal
Ton coeur porte toujours notre fragile mais fier flambeau
Alors émerges donc de ces meurtrières eaux
Cherches la vie elle danse sur la route du destin
Brise ces chaînes là où avant la mort se tint
Porte la dorée lumière
Honores tes pères
Locktar Guidjek : Du Soleil de cristal aux abîmes
Sur les eaux aux reflets d'or, trois grands et fiers navires progressaient, avec pour fardeau une armée. Le soleil, roi du ciel, vantait les mérites de sa flamboyante couronne, l'exhibait comme un monarque grisé du luxe.
Il y avait peu de vagues, les bâteaux ne rencontraient aucun soucis, bien que leurs passagers montraient quelques tensions. L'astre du jour ne se montrait point avare de sa chaleur, très vite la soif se faisait sentir, les gouttes de transpiration coulaient des visages, avant de se jeter vers le sol, et parfois vers les bras de la mer pour les personnes accoudées au bord des chevaux marins.
Locktar faisait partie de ceux-là. Le chef des Locktarens se trouvait sur le plus grand vaisseau de la flotte, flanqué sur ses avants et arrières des autres embarcations. Le guerrier avait décidé que seuls soixante hommes de troupe prendraient la mer avec lui, non seulement faute de moyen - le peu de batîments disponible dans les ports faisait pitié - mais aussi car il valait mieux ne pas arriver à destination avec une armée entière, sous peine d'attirer l'attention.
Le combattant avait donc avec lui nombre de membres d'élite, mais aussi quelques individus moins expérimentés.
" - Lorsque nous courons dans la bataille, le corps défait par les blessures, j'ai l'impression de marcher vers le suicide !" Pouvait-on entendre de la bouche des plus jeunes.
Et à Guidjek de répondre :
" - Avez-vous au moins compris la guerre ? Marchons-nous pour le plaisir de tuer ? Non, nous nous battons pour nos proches, nos terres, celles de nos ancêtres. Honorez votre sang en prenant les armes, vous voici braves, et c'est dans la gloire que vous mourrez. "
Depuis le début du voyage, le chef avait répété plusieurs fois ces paroles, avec la patience d'un vieux maître d'arme à la sagesse aussi aiguisée que la pointe d'un poignard d'assasin. Sauf que si ladite arme pouvait prendre des vies, la sagesse, elle, en sauvait, et là apparaîssait la différence.
La guerre n'était-elle qu'une succession de combats ? Non, c'était une lutte pour la vie, ancrée dans le mouvement même du destin.
Les dires du guerrier au cristal menaient donc à la réflexion, travaillant ainsi l'esprit des moins anciens. Même si ces débutants étaient encore assez frêles, leur supérieur gardait confiance en eux.
D'autres, il leur suffisait de dire " J'étais avec Locktar Guidjek " pour que l'on répondait " Voilà un brave ".
Et si il y avait bien quelqu'un sur qui le fils d'Adelia Guidjek pouvait compter, c'était sur Rigden Trisk, ami d'enfance. Ce-dernier était du voyage, fidèle compagnon..
- Je te sens inquiet mon ami, commença Trisk
Le destinataire fixait l'horizon, là où les dernières vagues visions de côtes s'offraient encore au regard humain.
- J'ai livré bien des batailles, Rigden. J'ai vu la mort tant de fois que je suis sûr de la rencontrer à nouveau.
- Tu penses donc, que l'on sera attaqués durant le trajet ?
- Je ne sais quoi penser, mais les apparences sont trompeuses.
Locktar dégaina son épée, le soleil frappa la lame de ses rayons, de fugaces reflets se déplaçaient sur l'arme, furtives ombres blanches.
- Nos lames devront encore verser bien du sang...
Sur ce, il se dirigea vers l'arrière du bâteau, d'où il se replongea dans son observation. A présent les côtes étaient invisibles, et seul le second batîment de la flotte était visible, sans doute l'autre se trouvait-il plus en avant.
Une attaque n'était pas à redouter, il restait un long chemin à parcourir. Locktar, lors du départ, avait ordonné que l'on fasse halte à la première île rencontrée.
Il savait qu'il était menacé, qu'il ne bénéficierait que de cours répits, pris en tenaille, la fatiguante route du destin s'étalant devant lui, avec toute sa triste splendeur maculée de sang..
Les ténèbres voulaient son âme, voler sa vie, arracher son esprit, mais jamais il n'abandonnerait. Toujours il serait là, la lumière de son cristal vive comme celle de mille soleils. Il vivait toujours, et décidé à combattre, il se montrerait terrible adversaire...
- A moi la bouteille !
- Non Erilas, lâches ça !
Sur le devant du navire, une demi-douzaine de soldats toisaient deux de leurs compagnons qui semblaient bien occupés... Le dénommé Erilas tenait une bouteille dans ses mains.
Son comparse, Kaltag, ne pouvait à présent que tenter d'arracher l'objet des mains d'Erilas.
- Tu en as eu assez, donnes-ça !
- Mais c'est que c'est du bon vin de Mictrion, notre ami a dû se noyer de vinasse, lança un spectateur.
L'ivrogne finit par faire tomber sa bouteille qui se brisa au sol, révélant son contenu.
Soudain, le ciel devint noir, la lumière se fit ombre, les sourirs disparurent des visages. Cela se passa si vite que la flotte entière fût décontenancée.
L'air devenait lourd, charge d'une énergie macabre, le vent portait une odeur malsaine. Et Locktar Guidjek sût qu'à partir de ce moment, une nouvelle bataille débutait.
Le troisième navire, situé en arrière, dépassa celui où le chef se trouvait à une vitesse effrayante, malmené par les flots. Les deux batîments se frôlèrent, évitant de peu la collision.
Rigden accourût, il plongea son regard dans celui de son ami d'enfance.
Ils avaient compris.
A suivre...